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Bienvenue dans cette deuxième partie consacrée à la gestion du temps de travail. 

Que l’on soit salarié ou travailleur indépendant, nous sommes toujours à la recherche de plus d’efficacité. Ce qui peut être épuisant sans méthodologie.

Heureusement, de nombreux chercheurs, sociologues, essayistes, psychologues et coachs se sont penchés sur la question. Ces derniers nous offrent alors une multitude d’outils simples à utiliser au quotidien.

Lorsque nous en aurons recensé les principaux, il vous faudra les tester et choisir ce qui fonctionne le mieux pour vous.

Revenons aujourd’hui sur cinq nouvelles lois pour être plus productif.
Si vous ne l’avez pas encore lue, la première partie : La gestion du temps de travail – partie 1.

Rappel : définition

« La gestion du temps au travail peut être définie comme la discipline qui consiste à mettre en œuvre des outils et des méthodes de travail pour parvenir à planifier des actions dans le temps, être en mesure de hiérarchiser ses priorités, mais aussi se fixer des objectifs. »
Lefebvre Dalloz

La loi de Parkinson

Vous devez rendre un travail la semaine prochaine, mais vous n’avez pas encore commencé. Vous vous dites que vous avez le temps. Alors vous remettez tout au dernier moment ?

(D’après Piers Steel, professeur de marketing au Canada, 95% de la population présente une forte tendance à repousser les choses.)

La loi de Parkinson devrait donc vous parler !

On la doit à Cyril Northcote Parkinson, historien et essayiste britannique, dans un essai satirique publié en 1955, dans The Economist.

L’idée qu’il défend, après avoir analysé une administration américaine ? « Le travail augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté »

En d’autres termes : plus on a de temps pour exécuter une tâche, plus on va tarder.

Il s’agit d’une observation sur le comportement humain plus que d’une loi scientifique stricto sensu. Mais il est bon d’en avoir connaissance. Cette notion est fort utile en matière de gestion de temps. Et notamment pour lutter efficacement contre la procrastination.

Quels sont les bons réflexes que vous pouvez adopter ?

  • Noter TOUTES vos tâches sur une to-do-list
  • Prioriser
  • Créer une liste de sous-tâches réalisables sur une journée
    (Objectifs SMART = spécifiques, mesurables, atteignables, réalisables et temporels.
    Maximum 5 priorités par jour.)
  • Vous imposer des délais en notant la date de début et la date d’échéance, et les respecter.
  • Ne plus procrastiner en accomplissant immédiatement les tâches ou sous-tâches que vous pouvez faire dans l’instant.
  • Mettre en place une organisation constructive en alliant plusieurs méthodes de gestion du temps de travail

La loi de Fraisse

« Plus ce que l’on fait est captivant, plus le temps que cela nous prend semble bref. »

Psychologue français dans le domaine de la psychologie expérimentale, Jean-Jacques Fraisse étudiait particulièrement la perception et le jugement par rapport au temps dans les années 1950 et 1960.
Ce qui, bien sûr, variait d’une personne à l’autre suivant les situations.

Le principe est très simple : si l’on accomplit une tâche qui nous plaît, on aura le sentiment que le temps passe vite. A contrario, une tâche déplaisante nous donnera la sensation que le temps s’écoule lentement.

Le psychologue nous invite donc à commencer notre journée par les tâches les plus désagréables, afin de se libérer l’esprit et d’aborder le reste de la journée plus sereinement.

La loi de Laborit

Parfois appelée « loi du moindre effort ».

Henri Laborit, chirurgien et neurobiologiste français du XXe siècle, a lui aussi étudié les habitudes et comportements.

D’après ses travaux, il serait naturel de fuir les tâches déplaisantes et de s’atteler plutôt aux choses qui nous font plaisir.

Dans son livre Éloge de la fuite paru en 1976, Laborit démontre la tendance de l’humain à préférer le plaisir aux sources de douleur, d’ennui ou d’inconfort qu’il fuit.

Appliqué au monde du travail, cette disposition innée peut nous faire repousser ces tâches déplaisantes…

Là aussi, le premier conseil est donc de commencer par ces tâches desquelles on ne tire aucun plaisir.

Il faut bien évidemment dissocier l’urgent de l’important. Pour cela, vous utiliserez la matrice d’Eisenhower, décrite dans mon précédent article sur ce sujet.

La loi de Carlson

Aussi appelée « loi des conséquences homogènes »

« Tout travail interrompu sera moins efficace et prendra plus de temps que s’il était effectué de façon continue »

Carlson était un économiste suédois. Dans le livre Executive behaviour, publié en 1951, il décrit l’influence néfaste des interruptions au travail.

Je vous ai trouvé un petit graphique qui vous expliquera clairement le principe. N’hésitez pas à suivre le lien sous l’image pour en savoir plus.

(https://kitoutils.com/outils/la-loi-de-carlson)

Que pouvez-vous faire contre ce problème ?

  • Fermez la porte de votre bureau si vous le pouvez
  • Coupez vos notifications et mettez votre téléphone en mode avion
  • Notez des plages sur lesquelles vous n’êtes pas disponible dans l’agenda partagé

La loi d’Illich

Travailler davantage ?

Eh non ! Ce n’est pas en « faisant plus » que vous serez plus productif ! Au contraire…
Voyons une dernière loi de gestion du temps avant de clore cet article.

Ivan Illich, prêtre catholique et philosophe autrichien du XXe siècle, s’est penché sur la question de non-productivité. Après un temps trop long passé à travailler, on fatigue et on risque de faire des erreurs.

« Au-delà d’un certain seuil, l’efficacité humaine tend à diminuer, voire à devenir négative. »

On estime que passé 90 minutes de travail continu, l’attention commence à décroître.

Il est donc essentiel de :

  • Savoir prendre des pauses régulières pour mieux se reconcentrer
  • Vous imposer des délais en notant la date de début et la date d’échéance, et les respecter.
  • Ne pas rallonger votre temps travail
    (Présentéisme ≠ efficacité !)

Je vous ai vulgarisé 5 lois que vous pouvez commencer à appliquer dès lundi prochain ! Essayez-les sur une durée d’une semaine ou deux, puis passez à la suivante. Vous finirez bien par trouver quelque méthodologie utile et adéquate.

Vous avez déjà mis en place des outils de gestion de temps ?
Lesquels ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

À très vite pour la 3e partie sur ce thème !


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